• Ma très chère grande sœur

    Titre : Ma très chère grande sœur (Bonsuni eunni )

    Auteur : Ji-Young Gong 

    Genre :  Contemporaine

    Collection :  Philippe Picquier

     

    Ma très chère grande sœur

    Résumé ; 

    Au cœur de l’enfance de l’auteure brille le sourire de Bongsun. Maltraitée et affamée, Bongsun s’est réfugiée chez eux il y a des années. Pour autant, elle n’occupe pas une place égale à celle des autres enfants de la famille, elle reste une subalterne, une petite bonne. Mais pour Jjang-a, c’est sa très chère grande sœur, qui dort dans sa chambre, la porte sur son dos partout où elle va. Surtout, elle est une porte ouverte sur un monde différent, comme si on franchissait une ligne interdite.

    Sincérité et émotion sont les deux forces traversant ce récit qui ne cache rien, n’enjolive rien. On est bien souvent bouleversé par la lucidité de ce regard d’enfant sur le monde des adultes et les injustices qui le déchirent. Et toujours rayonne la figure de Bongsun, généreuse et joyeuse, répondant aux malheurs par son fameux grand sourire.

     

    Mon avis ;

    Une lecture que j'ai beaucoup aimé, la plume de l'auteure est magnifique et nous fait part d'une immersion dans ses souvenirs avec beaucoup de nostalgie, de sentiments et de réflexion dans une Corée des années 60 d'après-guerre nous familiarisant avec les codes de la société.

    Suite à un coup de fil de sa mère Jjang-a maintenant auteure reconnue et engagée, repense à son enfance et à cette personne qu'elle considérait comme sa grande sœur, n'étant qu'une bonne elle n'a jamais fait partie de la famille à proprement parler, pourtant bien traitée mais considérée comme bonne elle était toujours exclue, mais pour l'auteure elle s'en moquait le lien qui les unissait était puissant, Bongsun portait souvent sa petite sœur sur le dos, lui contait de terrifiantes histoires prenait soin d'elle avec bienveillance. 

    La mère de l'auteure est un personnage complexe passant de la mère aimante à la femme impitoyable, tente d'aider Bongsun mais l'accuse au moindre doute. Cherchant au fil du récit à monter l’échelle sociale, après avoir connu la pauvreté avec sa famille elle perd quelques unes de ses valeurs d'antan dans son ascension.

    Jjang-a nous parle avec nostalgie de Bongsun de son histoire touchante, elle aime beaucoup sa petite sœur et est très responsable mais malgré tout arrivé à l'adolescence fait les mauvais choix, notamment en ce qui concerne les garçons et commence là une descente aux enfers pour cette petite fille lâchée trop tôt dans un monde d'adultes et de misère, à toujours vouloir s'occuper des autres et se faire passer en dernier elle accumule les problèmes et manque cruellement d'argent affrontant son triste destin avec optimiste, son fameux sourire qui découvre ses gencives aux lèvres.

    L’auteure nous parle aussi du détachement que son foyer va porter à Bongsun, la famille prospérant la mère de Jjang-a et plus tard Jjang-a elle même ne voulaient plus être associées à cette fille, devenue un poids.

    Les mots utilisés sont simples emplis de profondeur et les sentiments réels, bien qu'étant un roman dur il en reste néanmoins émouvant.

     

    Ma très chère grande sœur

     

    “Maintenant que j'y pense, la première personne à avoir vu mon visage quand je suis venue au monde, c'est elle, Bongsun. C'est elle aussi qui a donné à ma mère la nouvelle décevante que le nouveau-né était malheureusement une fille, elle encore qui a sacrifié son sommeil pour bercer le nourrisson à la place de ma mère.....Elle n'avait que douze ans.”

     

    - Dans ce monde où on vit, seuls les démunis peuvent comprendre ce que ressentent leurs semblables. Plus les gens ont de l'argent, moins ils sont charitables.

     

    Bongsun, la meilleure vie pour une femme, c’est d’épouser un homme qui l’aime et d’avoir des enfants. […] On peut presque dire que tu es orpheline, alors tu dois avoir des enfants sur qui tu pourras compter.

     

    Ce jour-là, j’aurais dû comprendre qu’il est inutile de faire confiance et d’accorder le bénéfice du doute à des gens qui, parmi tant de sentiments possibles, ne manifestent que de l’hostilité. Mais même en sachant dès le début que telle personne va forcément agir dans le mauvais sens, on se dit toujours « on ne sait jamais… », c’est plus fort que nous, c’est comme le poison addictif de l’espoir......

    Mais j’en suis au même point aujourd’hui, après tant d’années. J’ai eu souvent ce genre d’expériences depuis cette première fois, pourquoi faut-il que je m’acharne à croire que les méchants finiront par être bons et les règles à être impartiales ?

     

    Un coup de cœur ! 

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